Les animaux terrestres comestibles et non comestibles

Lequel des animaux élevés par l'Homme ou vivant dans la nature est halal est déjà connu des musulmans et répertorié en détail dans les ouvrages de type ilmihal. Seules les dispositions de base concernant certains animaux seront citées ici.
 L'interdiction du porc est fixée par décret dans le Coran. (al-Mâ’ida, 5/3) Le porc est également interdit dans le judaïsme et la Torah contient des dispositions claires à ce sujet. (Lévitique 11/7-8 ; Deutéronome 14/8). Cependant, le porc n'est pas interdit dans le christianisme. Il n'y a aucune disposition à ce sujet dans les quatre Évangiles connus. En réalité, les chrétiens sont également tenus de respecter les dispositions de la Torah (Matthieu, 5/17-18). Mais, malgré l'interdiction dans la Torah, cette disposition n'est pas appliquée dans le christianisme. On pense que cet interdit a été levé par Paul (Saint Paul) afin de faciliter l'acceptation du christianisme par les peuples vivants en Europe.
La déclaration dans le Coran (al-An‘âm, 6/145) que le porc est 'ar-rijs' (souillure), et les explications dans la sunnah du Prophète (pbsl), montrent que non seulement la viande de porc, mais aussi les os, la graisse et le lait de porc sont interdits. La viande est mentionnée dans les versets parce que c'est la partie la plus consommée. Il existe un consensus parmi les érudits musulmans sur le fait qu'il est absolument interdit de consommer des aliments ou des additifs provenant du porc. 
Il y a un certain désaccord sur l'utilisation comme objet de la peau ou des poils de porc. Selon la majorité des érudits, la peau ou les poils de porc sont également impurs et ne peuvent en aucun cas être utilisés. D'autre part, il est rapporté que certains érudits sont d'avis que la peau du porc ayant subi le traitement nécessaire (tannage) est pure. Ces érudits pensent que le hadith déclarant qu'une peau tannée est pure (Mouslim, Hayz, 105) inclut également la peau de porc. Par conséquent, il est préférable de rester à l'écart des objets ou des vêtements fabriqués à partir de peau ou de poils de porc sur la base de l'opinion majoritaire, sauf en cas de nécessité.
 En règle générale, il est interdit de manger des animaux qui se nourrissent de viande (carnivores). Les animaux terrestres sauvages (lion, tigre, loup, hyène, ours), les rapaces/charognards (aigle, faucon, milan, corbeau, vautour, etc.) ainsi que les chats et les chiens sont haram dans ce cadre. 
Il est haram de manger des animaux de nature dégoûtante, qui sont sales et répugnants pour l'Homme. Par exemple, la souris, le serpent, le scorpion, la mouche et autres insectes en font partie.
La viande de l'âne domestique et du mulet est haram. Un consensus est clair sur cette question parce que le Prophète (pbsl) lui-même l'a interdit. Il n’y aucune preuve explicite sur le verdict de manger de la viande de cheval dans le Coran et la sunnah. Bien que certains érudits comme Abou Hanifah considèrent comme "Makrouh Tanzihan" (makrouh proche du halal), selon la majorité des érudits musulmans, la viande de cheval est halal et peut être consommée si l'animal est abattu correctement (tazkiya). Le fait que le cheval soit un animal beaucoup utilisé dans des domaines tels que la guerre et les transports a également contribué à la vision de ceux qui le considèrent comme makrouh. Aujourd'hui, même si le domaine d'utilisation du cheval s’est réduit, l'attitude distante envers la consommation de viande de cheval se poursuit dans la culture anatolienne.
Le statut du lait et des œufs des animaux dépend du statut de leur viande. Ainsi, le lait et les œufs d'animaux dont la viande est consommable sont également halal. Ce principe est valable pour tous les animaux. De ce fait, par exemple, alors que le lait de jument est halal, le lait d'ânesse et de mule n'est pas halal et ne peut être bu.

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Le verdict sur les fruits de mer

Dans le Coran, il est indiqué que les produits de la mer sont halal. (al-Mâ’ida, 5/96; Fâtir, 35/12; an-Nahl, 16/14) Cependant, il n'est pas clair si cette disposition couvre toutes les créatures marines ou seulement les poissons. Selon l’école Hanafite, seules les espèces de poissons sont halal parmi les animaux aquatiques. Les créatures marines telles que la moule, le calamar, le crabe, le homard, la crevette qui ne sont pas classées comme poissons, ne sont pas halal. À l'exception des Hanafites, les trois autres écoles considèrent comme halal les poissons ainsi que toutes les créatures marines qui meurent une fois retirées de l'eau. Néanmoins, un consensus a été établi à propos de certains animaux pouvant vivre à la fois sous l'eau et sur terre : ils ne sont pas comestibles. La grenouille, le crocodile, la couleuvre tessellée, le crabe, la salamandre, la tortue et beaucoup d'autres animaux y sont inclus.
La croyance religieuse de la personne ayant pêché le poisson n'est pas importante. La disposition d'abattage ne s'applique pas aux poissons, on attend qu'ils meurent d'eux-mêmes. Lorsqu'il s'agit de manger un poisson mort qui est remonté en surface, la possibilité que la viande soit avariée ou nocive pour la santé peut être considérée comme une mesure. Si l'on sait que le poisson mort à la surface de l'eau n'est pas mort par lui-même, mais par des facteurs externes tels que l'impact, l'enchevêtrement dans le filet, le changement brusque de la température de l'eau, ce poisson peut être mangé.

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